Cependant, si l'on tient compte des dires de Monsieur Raymond MOULINES, premier président du club de 1902 à 1914, c'est cette date de 1902 qui est retenue comme date officielle de la création de l'Union Sportive Quillanaise.
Comme pour grand nombre de clubs, l'histoire de l' U.S.Quillan est intimement liée à la prospérité économique de la ville, petit bourg et chef lieu de canton de la Haute Vallée de l' Aude.
Ainsi, l'Union Sportive Quillanaise a connu ses heures de gloire dans les années 1930,sous la présidence de Monsieur Jean BOURREL, propriétaire de l'usine de chapeaux ,et trente ans plus tard, de 1960 à 1970 ,sous la présidence de Monsieur Paul MULLOT, Directeur Général de l'usine Formica.
L' Histoire du club ayant fait l'objet de nombreux ouvrages, tant sur supports classiques que sur supports informatisés, notre prétention n'est que de compléter l'existant en essayant de donner au lecteur, du bonheur et du plaisir dans la revisite de cette période 1960 – 1970.
Mr Paul MULLOT est entré au Conseil d' Administration du club en 1959 et a été élu Président. Mr René GALY était Vice-Président . L'équipe évoluait alors en 2° Division nationale.
Dès son arrivée à la présidence, Monsieur MULLOT s'est employé à structurer le club et l'équipe fanion. Il a aussi oeuvré pour que le stade municipal soit doté de tribunes .
L'histoire de l'actuel stade municipal Jean BOURREL est jalonnée de nombreuses péripéties. Le stade fut inauguré en 1925 par Monsieur Jean BOURREL, propriétaire du stade, Président de l'U.S.Quillan ,et,depuis peu, Maire de la ville.
A son décès le 16 octobre 1949, Madame BOURREL fit labourer la pelouse qui devint impraticable. Monsieur CAZENOVE, Maire et son conseil municipal firent alors l'acquisition du terrain. Le stade, devenu municipal, a été inauguré le 5 juin 1955.
C'est encore Monsieur CAZENOVE et son équipe municipale, qui ont fait édifier les tribunes. Elles ont été inaugurées le 11 novembre 1962. Pour les bâtir, il a été nécessaire de déplacer la pelouse de plusieurs mètres vers le Nord, afin de libérer l'espace nécessaire entre la clôture, coté Sud, de l'ancienne vigne de Mr SIGNOLES et la main-courante de la pelouse. Cette vigne deviendra plus tard l'actuel terrain annexe.
C'est finalement à l'occasion du Centenaire de l' Union Sportive Quillanaise le samedi 29 mai 2002 que le stade municipal de QUILLAN, fut baptisé officiellement : stade Jean BOURREL en hommage à celui qui fit tant pour la ville et surtout pour son club, l' U.S.Q.
Cette cérémonie fut honorée de la présence des autorités de l'arrondissement ainsi que des responsables du rugby régional. Étaient présents également, Monsieur Jacques CARCY et son fils, qui ne sont autres que les petit- fils et arrière-petit-fils de Monsieur Jean BOURREL.
Il est à souligner que Jacques CARCY a porté la casaque rouge et bleu de l' U.S.Q. durant plusieurs saisons en juniors et en équipe II. Son grand père, Monsieur Jean BOURREL aurait été fier de lui.
En 1963 par stratégie sportive, le club a fusionné avec le club voisin ( 8 km ) de nos amis d' ESPERAZA relégué en 2° Division après un bref séjour d'un an en 1° Division.
Les résultats ne se firent pas attendre puisque le nouveau club de l' Union Sportive Quillan Espéraza remporta le titre de Champion de France de 2° Division dès 1964, et obtint par là même, le droit d'évoluer en « Nationale »(1° Division) l'année suivante.
Malheureusement, suite à une restructuration de la direction de la S.A.Formica, Mr Paul MULLOT quittera cette société en 1970 et la présidence de l' U.S.Q.E en 1971. Il sera remplacé par Mr Jean BOIXO, membre du Comité Directeur du club depuis plus de 10 ans.
L' USQE , touchée dans ses forces vives, redescendra en 2° Division en 1978, puis en 3° Division en 2005.
Ces dix années, de 1960 à 1970,nous allons les revivre, dimanche après dimanche, avec leur lot de bonheur et de déception. Nous essayerons d'évoquer un maximum d'acteurs de cette décennie, des présidents aux internationaux, sans oublier les humbles serviteurs. Nous évoquerons aussi compte tenu des renseignements et des documents collectés, les équipiers « réservistes » sans lesquels l'équipe fanion ne serait rien. Au cours d'une saison, à un moment ou à un autre, en fonction de la forme du moment ou des blessures,les entraineurs ont besoin de tous leurs joueurs.
Enfin, nous soulignerons la politique des « jeunes » toujours présente à l'esprit des dirigeants. Ils sont l'avenir du club. Avec leurs moyens, il est bien rare qu'ils ne nous procurent quelques bonnes surprises.
Le Palmarès, brillant, est le reflet des efforts produits. Conjugués dans la camaraderie et l'abnégation, ils conduisent au nirvana des rugbymans que sont la victoire et le " titre" . Ce palmarès n'attend plus que d'être étoffé par les générations présentes et à venir, pour le plus grand plaisir des acteurs mais aussi des supporters et des anciens, toujours animés du feu sacré.
Ainsi, quand sur le bord de la touche, en spectateurs à l'entrainement, ou à l'échauffement avant le match, un joueur leur passe « la gonfle », vous les voyez mimer le geste ample du passeur, les yeux brillants de mille feux jouisseurs : le toucher de cet ovale, de cette gonfle, de ce cuir , les métamorphose. Il ne manque plus alors que l'odeur du camphre...et les voilà rajeunis de ...de...de beaucoup trop.
EN CONCLUSION
Un document de plus sur le rugby à QUILLAN .
Qu'il rappelle aux lecteurs le sentiment de fierté et d'appartenance à cette grande famille de l' U.S.Q, lorsque, les dimanches de match à QUILLAN, en entrant au stade, on pouvait contempler, flottant sur le mat des « pesages », ce bel étendard rouge et bleu portant orgueilleusement les 3 ou 4 initiales du club, selon que ce soit avant ou après 1963.
Qu'il rappelle aux lecteurs les heures de gloire après les victoires plus méritées encore sur les grandes équipes et leurs internationaux redoutés. Et tant pis pour les soirs de défaite, ils font partie de la vie du club. Souvent salutaires, ils permettent fréquemment de mieux rebondir.
Qu'il rappelle au lecteur que le rugby est une incomparable école de la vie, que le club est une véritable famille au sein de laquelle se vivent des moments inoubliables et où se forgent des amitiés indéfectibles dans la sueur et quelques fois, dans la douleur.
La réalisation de cet ouvrage m' a conduit à contacter de très nombreux amoureux du club, anciens supporters et joueurs, dont la plupart de mes coéquipiers de cette extraordinaire traversée. Qu'ils trouvent dans ces quelques mots la manifestation amicale de mes très sincères remerciements pour tous les documents et témoignages fournis, mais surtout pour cet immense plaisir qu'ils m'ont procuré à les revoir et à les écouter. Certains n'ont pas hésité à me confier leurs précieux albums photos, reflets de leurs carrières de joueurs, ainsi que leurs fonds propres photographiques, témoignage d'une grande confiance acquise..
Et le Rugby se terminant toujours en chansons, j'entonnerai une fois encore, une fois de plus : » allez QUILLAN,allez QUILLAN ! QUILLAN est un pays charmant ,vraiment …..« .
L' Union Sportive Quillanaise : son stade Jean BOURREL – son siège la brasserie Le Palace
Histoires de sièges sportifs :
La brasserie Le Palace, place de la République à QUILLAN est aujourd'hui le siège sportif de l'U.S.Quillan, dénommée actuellement : Union Sportive Quillan Haute Vallée .
Ce café , dont le propriétaire était monsieur PECH ,s'appelait initialement le Café de la Poste. Il fut le premier siège de l' U.S.Quillan, peu après sa création, officiellement en 1902.
En 1926, le Café de la Poste est acheté par monsieur Antoine JOURNET. Il deviendra la brasserie Le Palace. La succession de monsieur Antoine JOURNET sera assurée par son fils Marcel (et Marinette), puis par son petit fils Paul (et Cécile), et à ce jour, par son arrière- petit fils Michel (et sa soeur Martine ).
Sous la présidence de Monsieur BOURREL, le siège fut muté au café SIGNOLES, chez Bernard, auquel succéda son fils Pierrot (et Elizabeth), puis son petit fils Bernard (et Brigitte).
Sur plusieurs grands miroirs de la salle du café était peint le célèbre couvre chef de réputation internationale, à savoir le chapeau « Thibet », confectionné à QUILLAN dans l'usine de monsieur Jean BOURREL. Le café SIGNOLES connut la liesse des deux titres de Champions de France de 1°Division en 1929, et de 3° Division en 1955.
En 1959, le club rétablit son siège au Palace, qui connut à son tour la fièvre du titre suprême de 2° Division en 1964. Le même établissement avait vécu le titre de 3° Série en 1922.
L' U.S.Quillan ne quittera plus son siège jusqu'à ce jour .
Mais à QUILLAN ,le sport occupe une grande place, et l'on peut constater des implications étroites existant entre les différentes disciplines, leurs responsables et les cafés hébergeant les sièges sportifs.
Ainsi, on peut remarquer :
Que Le Palace est aussi le siège de l' A.S.Quillan, club de cyclisme, et ce, depuis sa création dans les années 30. Ce club organise toujours le plus ancien critérium cycliste international de France . (le 1° eut lieu en 1938 ) .
Que de nombreux ex joueurs de l' U.S.Quillan sont ou ont été dirigeants de l' A.S.Q comme messieurs P.CAZALS - J.IGOUNET - F.PELEATO - R.MARTINEZ et tant d'autres.
Que le café SIGNOLES est le siège du F.C.Quillan depuis sa réactivation en 1958.
Que ce café est tenu aujourd'hui par Jacques MARTINEZ ( ex-footballeur), fils de Roger MARTINEZ (ex-rugbyman ).
Que plusieurs joueurs de rugby ont, à un moment ou un autre de leur carrière, pratiqué le football officiellement au sein du F.C.Quillanais ,comme par exemple : JL.GASTON - A.CODINA - H.FOURCADE - G.BARGAS - JP.CODINA - B.SANCHEZ - A.DANJOU - J.AGUERRA -R.BARAYBAR - A.CHAUMOND - J.VAYSSE - G.RIVIERE-R.LAFFONT....
Et puisque nous parlons de sport et de cafés « familiaux », je ne résiste pas à la tentation d'évoquer un autre café « familial », où se retrouvaient de très nombreux rugbymens, footballeurs et cyclistes, à savoir, le Café de la Gare, siège du P.C.Q puis de l' U.B.Q, qui gérait les concours de pétanque, de « provençale »et bien plus tôt, de « lyonnaise ».
La propriétaire, Madame Jeanne AMIEL, nous accueillait comme si nous étions ses enfants, quand, après les parties de pétanque dans la cour de la gare,à l'ombre des platanes,nous venions nous rafraichir et déposer les boules dans les casiers en bois, ou en vrac dans un seau.
Pour autant, Madame AMIEL, Jeanne comme tout le monde l'appelait affectueusement, savait se faire obéir et faire cesser le chahut lorsque certains se montraient trop excités. Dans l'age, quand sa fille Marie Louise BOYER, Zézette pour les habitués,(et Fernand )assurèrent sa suite, Jeanne ,indulgente, souriait. Plus tard, leur fille Marie Claude (et J.Luc) s'occupèrent du Café de la Gare, avec le même dynamisme et le même esprit familial. Aujourd'hui, Marie Claude est toujours là ,mais les boules ont déserté l'établissement.
Actuellement, le siège du club de boules occupe un local ,à coté de la gare et du boulodrome, sur l'emplacement d'un ancien bâtiment technique de la SNCF.